Je ne reconnais pas les visages
C’est avec notre visage qu’on se salue
Le visage parle là où les mots trébuchent.
Les émotions s’y logent, et s’y dévoilent.
Le visage est un repère.
Il permet de se retrouver dans la foule,
C’est grâce à lui qu’on discute avec un copain
au hasard d’un métro.
– Pas pour moi. –
Mon cerveau efface les visages
aussi vite que disparaît la buée.
Quand je me regarde dans le miroir,
Mon visage m’est étranger.
Ton visage, je vais l’oublier.
Et si je t’aime, comment vais-je te retrouver ?
Dans nos nuits de fête,
je note les indices :
ta coupe de cheveux,
ton bijou qui scintille,
ton tatouage qui me chuchote,
ta façon de danser,
le timbre de ta voix,
et surtout la manière dont tu me regardes.
Quand tu n’es plus là,
Quand je pense à toi,
ton visage, je vais l’imaginer
à partir des moments qui nous lient :
Il est doux, si on a partagé un baiser,
espiègle, après t’avoir vu danser,
sombre, après une dispute.
Je navigue dans un monde de visages toujours nouveaux.
À chaque fois que je te retrouve,
ton visage, j’ai la chance de le découvrir à nouveau.
yohann cordelle
À l’origine de ce site
Ce site a vu le jour le 18 octobre 2024, après une soirée au Lieu du Pont.
Dans un cabaret improvisé, j’ai osé lire ce poème, griffonné la veille dans le métro.
J’ai eu envie de le partager… alors je l’ai publié ici, seul, sur son propre nom de domaine.
Depuis, autour de ce poème, d’autres textes sont venus l’accompagner — plus scientifiques, plus explicatifs. Un test est venu enrichir le site. Puis d’autres voix encore : des témoignages, chaque jour plus nombreux.
Aujourd’hui, j’en reçois près de deux par jour. Des voix qui se disent soulagées de pouvoir enfin mettre un mot sur ce vécu.
					




            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
            
0 commentaires