Celles où on attend de toi un regard complice, une mémoire affective, un “Tu te souviens de moi ?”.
Je préfère les nuits calmes, celles où je marche seul·e.
Les champs. Les chats. Les bruits de feuilles qui froissent sous les pas.
Je n’ai pas à faire semblant. Pas besoin d’excuser mon oubli, ni de deviner qui tu es derrière ce visage flou.
Je me protège de ce moment gênant, où tout le monde croit que je les ignore.
C’est peut-être pour ça que je me tiens à l’écart.
Pas pour fuir les autres,
Mais pour éviter d’avoir à m’expliquer.
Beaucoup de personnes prosopagnosiques choisissent inconsciemment des modes de vie plus solitaires ou des environnements où l’identification sociale est moins attendue.
C’est une stratégie d’adaptation. Pas une phobie sociale, pas un rejet de l’humain. Juste un moyen de naviguer dans un monde pensé pour ceux qui reconnaissent les visages.